La culture bouge encore,
C'est la culture qu'on assassine,
Tome 2.
Pierre Jourde, 2015
Essai contemporain
Langue française - 348 pages
Lecture papier. MASSE CRITIQUEEn 2011 sortaient les chroniques de Pierre Jourde, issues de son blog Confitures de culture, sous le titre C'est la culture qu'on assassine. Ses constats et ces questions étant toujours et peut-être même plus d'actualité aujourd'hui, il récidive en 2015 avec La Culture bouge encore ! Et le combat continue... Le célèbre romancier et critique littéraire explique comment les pouvoirs économique, politique et médiatique se conjugent pour nous plonger dans une nouvelle barbarie : abandon de l'école publique, transformation des universités en monstres bureaucratiques, télévision avilisante, mépris affiché de la littérature, mort de la culture populaire et disparition de l'esprit critique. De la société des médias à la littérature, en passant par l'art, Pierre Jourde trace un tableau cinglant de notre monde. Car face à cette agression, tous les coups sont permis, notamment l'ironie et la subversion !
Avis
Tout d'abord je tiens à remercier le site Babelio et les Editions Hugo & cie de m'avoir offert à lire cet ouvrage de Pierre Jourde, La culture bouge encore. C'est un livre que j'ai beaucoup (beaucoup) apprécié. Les pages se tournaient seules.
Je n'avais pas lu le premier tome, recueil de chroniques. Je pense d'ailleurs qu'il faudra réparer cette erreur car j'ai totalement adhéré à la plume de l'auteur. Drôles, cyniques, tranchants, ses mots sont accessibles même si l'on ne partage pas toujours son point de vue. Pierre Jourde lance un regard critique sur la société et ses travers, à travers différents thèmes : société, médias, éducation, culture, arts, littérature. Chacun de ces thèmes sont traités de main de maître, les fautes de chacun, quelque soit son parti, individu ou groupe,… Les noms sont clairement explicités, les propos forts, et il en faut.
Je suis contre certains de ses propos, mais dans l'ensemble ses chroniques sont bien pensées, analysées et servies avec un travail sur le choix de chaque mot. Certaines d'entre elles La femme est le nègre de l'humanité, Décryptage de décrypteurs, la partie éducation dans son ensemble, et pas mal de la section littérature ont été de véritables coups de cœur.
Une anecdote d'ailleurs. Hier, je n'avais pas cours de la matinée et, alors que je me préparais, l'émission de Jean-Luc Reichmann tournait en arrière-plan. J'ai appris que les gibbons connaissaient approximativement 450 signes… mots dirons-nous. J'ai ri en me souvenant des mots de l'auteur. Page 135, première chronique de la sélection Éducation, Pierre Jourde nous fait part d'un problème notable en première année de licence : 50 % de la population estudiantine de L1 sont nuls en géographie, en histoire, ne parlent aucune langue et, je cite, « possèdent quatre cent mots de vocabulaire » soit cinquante de moins qu'un singe. C'est tout de même un peu inquiétant… Et pourtant pas du tout étonnant au vue de certaines copies.
J'ai également pu découvrir des choses que j'ignorais, du haut de mon petit master de création pré-master d'enseignement, à l'image de (pardonnez-moi de ces mots), l'idiotie de Bégaudeau qui préconise tout simplement la fin de l'éducation obligatoire. Bien entendu, une personne censée ne comprendrait pas ses propos. Mais qui a dit que les politiciens étaient censés ?
Pour conclure... je vous recommande très fortement ce livre, il est très prenant. J'ai adoré le lire, un très bon compagnon dans les transports en commun, qui ouvre à la réflexion, à la discussion. Lisez-le !
Je n'avais pas lu le premier tome, recueil de chroniques. Je pense d'ailleurs qu'il faudra réparer cette erreur car j'ai totalement adhéré à la plume de l'auteur. Drôles, cyniques, tranchants, ses mots sont accessibles même si l'on ne partage pas toujours son point de vue. Pierre Jourde lance un regard critique sur la société et ses travers, à travers différents thèmes : société, médias, éducation, culture, arts, littérature. Chacun de ces thèmes sont traités de main de maître, les fautes de chacun, quelque soit son parti, individu ou groupe,… Les noms sont clairement explicités, les propos forts, et il en faut.
Je suis contre certains de ses propos, mais dans l'ensemble ses chroniques sont bien pensées, analysées et servies avec un travail sur le choix de chaque mot. Certaines d'entre elles La femme est le nègre de l'humanité, Décryptage de décrypteurs, la partie éducation dans son ensemble, et pas mal de la section littérature ont été de véritables coups de cœur.
Une anecdote d'ailleurs. Hier, je n'avais pas cours de la matinée et, alors que je me préparais, l'émission de Jean-Luc Reichmann tournait en arrière-plan. J'ai appris que les gibbons connaissaient approximativement 450 signes… mots dirons-nous. J'ai ri en me souvenant des mots de l'auteur. Page 135, première chronique de la sélection Éducation, Pierre Jourde nous fait part d'un problème notable en première année de licence : 50 % de la population estudiantine de L1 sont nuls en géographie, en histoire, ne parlent aucune langue et, je cite, « possèdent quatre cent mots de vocabulaire » soit cinquante de moins qu'un singe. C'est tout de même un peu inquiétant… Et pourtant pas du tout étonnant au vue de certaines copies.
J'ai également pu découvrir des choses que j'ignorais, du haut de mon petit master de création pré-master d'enseignement, à l'image de (pardonnez-moi de ces mots), l'idiotie de Bégaudeau qui préconise tout simplement la fin de l'éducation obligatoire. Bien entendu, une personne censée ne comprendrait pas ses propos. Mais qui a dit que les politiciens étaient censés ?
Pour conclure... je vous recommande très fortement ce livre, il est très prenant. J'ai adoré le lire, un très bon compagnon dans les transports en commun, qui ouvre à la réflexion, à la discussion. Lisez-le !
Le livre en un gif
Vous l'avez lu ? N'hésitez pas à me dire ce que vous en avez pensé !
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