mardi 31 janvier 2017

274. CHRONIQUE : Crystal Sky of Yesterday, tomes 1 et 2.


Crystal Sky of Yesterday, tomes 1 et 2
Pocket Chocolate (2014, 2015)
Manga Shôjo
Langue française - 224 pages
Lecture papier.
Tu Xiaoyi se replonge dans son année de terminale et repense à la transition délicate vers le monde des adultes. La perspective de rentrer dans sa ville d’origine va lui remémorer ses premières déceptions amoureuses, la pression des études, la solitude et aussi sa passion pour le dessin et les jeux vidéo.

Avis

J’aime vous parler des mangas que je lis lorsque je finis une saga. Autant dire que ce n’est pas souvent, mais je vous présente aujourd’hui une véritable beauté : Crystal Sky of Yesterday, une BD sous forme de duologie. On nous raconte une Chine où se mêle mélancolie et nostalgie. L’utilisation d’une aquarelle légère (dominante de teintes froides) et épurée, d’une mise en page particulière, où le texte vient s’éclater, sert au personnage principal, Tu Xiaoyi comme tant de souvenirs. Rêveur un peu paumé et naïf, qui ne vit que pour le dessin. On ne peut s’empêcher de penser à une autobiographie lorsque l’on parcourt les pages de ces courtes bandes dessinées. L’objet livre est magnifique, la poésie qui en ressort est rare et belle. Ce n’est peut-être pas pour rien que cet ouvrage s’est classé Best-seller en Chine.

L’histoire est simple, voir même banale. Le personnage principal voit sa crédulité confrontée à la cruauté de la vie durant sa dernière année de lycée. Le schéma classique, presque caricatural s’établit alors. Il est renfermé, dessine beaucoup, aime les animés, un peu geek sur les bords, il n’a qu’un seul ami, « Peanut » et est fou amoureux de la très belle Yao Zhetian (qui est malheureusement potiche, ou pourcentage féminin de la bande-dessinée, mais n’oublions pas que tout est du point de vue de Tu Xiaoyi… Et que le texte est ancré dans un monde où, être une femme, est plus une tare qu’une qualité : la politique de l’enfant unique ayant vu le jour en 1979), qui, elle-même, craque pour le bad boy : le beau ténébreux Qi Jingxuan.

Jeune adulte, le narrateur revient sur les souvenirs qui l’on mené à devenir celui qu’il est désormais. A travers deux tomes, l’auteur, Pocket Chocolate, cherche à développer le personnage principal. Malgré tout, il reste trop lisse et ses comparses presque seulement esquissés. J’aurai aimé en savoir beaucoup plus sur les autres personnages, bien plus que quelques états d’âmes. On aurait aimé une véritable critique des systèmes mis en place dans la société, mais l’auteur s’arrête brutalement. La fin est mignonne, mais trop rapide, tout comme le cycle qui aurait peut-être mérité des déclinaisons. Mais ce texte touche, sa beauté également, on se revoit soi-même durant nos années lycées, avons désormais du recul sur les événements, nos choix, et nous ne pouvons qu’être touchée par la mélancolie du temps où tout allait parfaitement bien.

Le gros bémol de ce livre visuellement superbe reste une traduction ratée compilant faute de frappes et oublis de mots. Si nous sommes en possession de la version française, nous pouvons beaucoup moins nous laisser porter par la poésie nostalgique de l’œuvre, le tout ramené par notre côté terre-à-terre qui apprécie plus que moyennement les fautes. J’ai également trouvé le scénario un peu trop simple, banal, mais après tout il traite plus de l’humanité du personnage que d’actions à proprement parler.

Pour conclure, je déplore une fin trop rapide, un traducteur à côté de la plaque mais remercie vraiment la personne qui m’a fait découvrir cette beauté. Et si vous voulez découvrir d’autres œuvres de l’auteur, voilà les textes que j’aimerai découvrir : Butterfly on the air et Le mont du Sud.



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mardi 24 janvier 2017

273. CHRONIQUE : Miss Pérégrine et les enfants particuliers, tome 1.


Miss Pérégrine et les enfants particuliers,
Tome 1 / 3
Ransom Riggs, 2012
Jeunesse Fantastique
Langue française - 432 pages
Lecture ebook.
Jacob est un ado comme les autres, excepté qu'il se pose des questions sur son mystérieux grand-père. Quelles sont ces étranges photos d'enfants qu'il lui montrait quand il était petit ? Les histoires qu'il lui contait sur eux étaient-elles vraies? Et pourquoi disparaissait-il aussi souvent ?
Tout s'accélère le jour où il le retrouve blessé dans son jardin. Jacob a vu des monstres, il en est sûr, et personne ne veut le croire. Il ne lui reste qu'à suivre les dernières instructions qu'a murmuré son grand-père avant de rendre son dernier souffle...

Avis

Je me suis intéressée à Miss Pérégrine et les enfants particuliers en voyant la bande-annonce de l'adaptation de Tim Burton au cinéma. Mais voilà, le dilemme était lire le livre ou voir le film en premier. Généralement très critique face aux adaptations, je voulais d'abord donner sa chance au film. Mais il est sorti et je ne suis pas allée le voir, en parallèle, l'un de mes challenges préféré a pointé le bout de son nez « Le temps d’un très grand week-end » et j’en ai profité pour commencer le premier tome. Véritable page-turner, sa lecture est plus qu’addictive et il ne m’a fallu que deux petites nuits pour lire ce roman agréable, simple et facile. Puis nous sommes allés au cinéma avec des amis, le film que nous visions à ce moment-là était complet, le groupe s’est tourné vers Miss Pérégrine. Et il ne me restait pas plus d’une dizaine de courts chapitres !

Autant dire qu’être plus dans l’action que ça est un peu difficile. Sans trop parler du film je l’ai trouvé intéressant mais infiniment éloigné du roman originel sur nombre de plans. Contrairement au livre, le film ne m’a pas véritable plu. Pourquoi ? La plume de l’auteur est fluide, son style simple, son intrigue lisible et claire. Les histoires temporelles m’ont toujours intéressée – parce qu’il est difficile de les faire tenir debout – et cette histoire de boucle m’a plu. Pour ce qui est des lieux, et des relations, tout est défini, bien décrit, la séparation entre les deux époques est nette et repérable. Il y a un travail de recherches sur les lieux exploités et je suis ravie d’avoir pu imaginer assez efficacement les lieux où se déroulait l’aventure.

Le livre-objet est superbe : sa couverture est simple, belle (je suis plus que friande du noir et blanc, nuances de gris) et pour une fois j’accepte sans rechigner un visage (et un corps) sur la photo. A l’intérieur j’ai beaucoup aimé les photos des différents personnages qui donnent à la fois une vision plus concrète, mais également plus grotesque de ces personnages, qui, par ailleurs, sont assez bien construits. Bon, pas tous : Jacob m’a paru assez niais, mais dans l’ensemble j’aime la personnalité de Miss Pérégrine, que je trouve trop sèche bien que magnifique dans le film, mais également de tant d’autres enfants que je n’ai pas compris tous les changements qui ont pu être fait par Burton. Les personnalités et pouvoir des enfants me semblaient plus que pertinents lorsque je lisais les lignes noircies de l’ouvrage.

La manière dont l’auteur écrit et les questionnements que l’on peut se poser sur le texte, en fait, à mes yeux, l’un des romans que l’on pourrait étudier dès le collège, avec des pistes intéressantes (y compris du point de vue historique avec le Nazisme et les bombardements sur la Grande-Bretagne). L’intrigue est intéressante, bien construits, je déplore cependant une fin trop hâtive, j’espère que l’auteur saura prendre un peu plus son temps dans les ouvrages suivants qu’il me tarde de lire.


Pour conclure, c’est un roman qui se lit vite, facilement. Abordable, les jeunes ados aimeront lire ce livre, tout comme les adultes seront sensibles à la mélancolie que l’on peut y retrouver. Un très bon moment, que je conseille vivement.

Le livre en un gif



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Lecture entrant dans le challenge :

 


272. CRITIQUE : Passengers (2016)

sacrifieriez-vous quelqu'un pour survivre ? 


Passengers
28 décembre 2016 ✣  Morten Tyldum ✣ Américain ✣ Science fiction, Romance, Action ✣ 1h57 ✣ Vu au cinéma ✣ VO  ✣

Alors que 5000 passagers endormis pour longtemps voyagent dans l’espace vers une nouvelle planète, deux d’entre eux sont accidentellement tirés de leur sommeil artificiel 90 ans trop tôt. Jim et Aurora doivent désormais accepter l’idée de passer le reste de leur existence à bord du vaisseau spatial. Alors qu’ils éprouvent peu à peu une indéniable attirance, ils découvrent que le vaisseau court un grave danger. La vie des milliers de passagers endormis est entre leurs mains…


Avis.
Les seuls spoilers sont ceux issus de la bande-annonce. 

Au début du mois de janvier, après que tout le monde se soit rendu compte qu'effectivement, j'étais une reine et que mon équilibre alimentaire se soit fait détruire par 3kg de frangipane,  nous sommes allés voir, avec mon amoureux, un film où il est impossible de savoir sur quel personnage baver le plus : Passengers. La bande-annonce promet un film hot (dans tous les sens du terme : vous avez vu ce réacteur atomique ?), et nous voulions à tous prix le voir (tous prix étant le montant de l'abonnement cinéma).

De la bonne science-fiction, c'est souvent difficile : c'est souvent très beau, surtout avec les moyens modernes et, là où le bât blesse, c'est que les scénarios sont généralement bof-bof, ainsi qu'une intrigue principale dont on fait généralement le tour en deux coups de cuillère à pot. Que nenni nous avance les secrets de Tournage, accrochez-vous ! Ce scénario fait partie de THE list des films qui vont être « tellement trop bien » s'ils sont un jour adaptés. Je cite Allociné : « Écrit par Jon Spaihts (Prometheus), Passengers figurait sur la fameuse "Black List" des meilleurs scripts de Hollywood. Comme son nom l'indique, cette liste recense les meilleurs scripts qui circulent dans le milieu du cinéma et qui n'ont encore jamais été adaptés. Souvent écrits par des quasi-inconnus, les scénarios qui y figurent offrent une grande visibilité à leurs auteurs. »

C’est à ce moment précis que je me rends compte que j’ai eu hâte d’aller voir un film du mec qui a écrit Prométheus. Mais mon gars, tu n’as pas de quoi être fier, pourquoi tu nous rappelles que tu as écrit ce… cette… ce… Enfin voilà. Je ne suis pas certaine non plus que « Black List » soit un compliment en vrai, quand tu blacklistes quelqu’un de ton téléphone, c’est pour ne plus jamais en entendre parler, non ? Après le cinéaste derrière tout ça c’est Morten Tyldum, vous savez, celui qui avait réalisé ce superbe film qu’est Imitation Game. Bon, on va dire que ça compense.

Dès le début du film, nous sommes portés à travers un champs d’astéroïdes qui secoue entièrement un très joli et gigantesque vaisseau spatial. C’est le réveil de Chris Pratt. D’un point de vue tout esthétique, je ne peux que valider ce choix (et même si j’ai eu un peu de mal à le voir tout musclé-graou, trop habituée à sa bouille trop mignonnette de P&R, je dois avouer que maintenant ça passe plutôt bien). J’ai bien aimé ce qu’il en ont fait, toute la première partie du film, je ne peux pas trop en dire, c’est beaucoup mieux de le voir. La solitude dans un bâtiment immense, la recherche d’autrui, le désespoir. La rencontre avec Arthur, un androïde plutôt sympathique. Au contraire, le personnage de Jennifer Lawrence est trop lisse, son personnage est d’ailleurs plus un physique qu’une personnalité, même si la scène de la bulle d’eau est très bien réalisée, surtout pour quelqu’un qui ne sait pas nager comme moi. Esthétique, n'est-ce pas ?

Il y a tout de même des choses qui ne fonctionnent pas. Je pense que j’en aurai écrit une grande partie autrement. (D'accord, je ne suis pas scénariste mais quand même) J’ai trouvé la seconde partie du film, et la fin surtout trop rapide. Mais vraiment beaucoup trop rapide, à croire que le scénario a été coupé. Est-ce que des scènes ont disparues ? Parce que là où certains vont crier au scandale face au déroulement du film, je trouve que la lenteur et la dégringolade de la première partie sont très intéressantes. Il y a des choses à garder : c’est beau, c’est épuré, les personnages ont quelque chose à dire, même si c’est assez peu intéressant pour Aurora, personnage principalement basé sur l’ambition et l’envie d’être reconnue, la volonté de postérité. Pour Jim, c'est plus simple, plus modeste, centré sur le bonheur, le fait de bâtir une maison et fonder un foyer. C'est un personnage attachant qui sait nous perturber à cause de ses choix parfois bien trop égoïstes.

Malgré toutes mes critiques, c’est un bon film, vraiment, j’ai passé un agréable moment, j’ai aimé le choix, cornélien, de Jim : sacrifier ou se laisser mourir ? Arrêter ou essayer d’avancer ? J’ai également apprécié que certains éléments ne disparaissent pas tout simplement après avoir été utilisés (comme c’est très souvent le cas), il y a un problème de rythme, mais dans mon cas, parce que je trouve que la seconde moitié du film va beaucoup trop vite alors que certains considéreront que la première est beaucoup trop lente. Il y a également des moments de pure magie, des effets spéciaux superbes, une photographie à ravir.

La bande-annonce nous berne totalement, et lorsque l’on voit le film on se rend compte que là où l’on pensait être face à la moitié du film, tout est monté à l’envers et c’est un régal. J’aime lorsque la bande-annonce donne envie mais ne dévoile pas tout, chose très rare aujourd’hui. Le dénouement est un peu trop simple, la fin est jolie mais il manque des choses, je me retrouve face à un sentiment de manque face à la dernière seconde. Heureusement que l’on en prend plein les yeux, ce qui remonte sacrément le film.


En conclusion c'est un assez bon film, la bande-annonce nous laisse imaginer quelque chose et crée un tout nouveau mouvement par un scénario qui a su cacher des choses. C'est intéressant, mériterait d'être plus long, plus travailler. C'est beau, malgré mes critiques, j'ai passé un très bon moment.


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lundi 9 janvier 2017

271. C'est lundi que lisez-vous ? (31)


C'est lundi !

« C'est lundi, que lisez-vous » est un rendez-vous initié par Mallou qui s’est inspirée de It’s Monday What are you reading? par One Person’s Journey Through a World of Books. Il a été repris par Galleane qui centralise les liens. Il faut répondre à trois questions : qu'avez-vous lu la semaine dernière ? que lisez-vous cette semaine ? qu'allez-vous lire la semaine prochaine ? 

Je n'ai rien posté depuis... janvier ! J'en suis désolée, je vais tenter de reprendre ce rendez-vous, un peu plus régulièrement. ♥

Mes lectures de la semaine dernière.

Samedi, avec mon namoureux, nous sommes allés chez un copain qui a une belle bibliothèque mangesque ! Histoire de bien entamer 2017, j'ai lu les deux tomes de Cristal Sky of Tomorrow, poétique, de superbes traits. J'aime beaucoup. Le tome 7 de Cat's Eye, que je lis au fur et à mesure de ses achats. J'aime toujours autant ce manga, tout comme j'aimais l'anime quand j'étais enfant. Et finalement, le premier tome de Re/member, addictif et ragoutant à souhait. Vivement que je puisse lire la suite...

Mes lectures en cours

J'ai commencé Ravage depuis des siècles mais il ne correspondait pas à ce que je recherchais. Avec ma mise en pause, je l'avais mis de côté, il va falloir que je le ressorte pour le terminer. De même, j'avais commencé à lire Zéro Déchet de Bea Johnson, auquel j'ai préféré lire un cadeau que j'ai reçu (deux fois) : Famille presque Zéro Déchet, que j'ai très bien attaqué et qui sera terminé ce soir. Et enfin, après un passage en PAL d'un peu plus de deux ans, je viens de commencer Kushiel, tome 1.

Mes lectures à venir

Ensuite, voilà trois romans qui seront dans mes prochaines lectures : Les cinq éléments que j'ai reçu en service presse et qui sort le 12 janvier, Une fièvre impossible à négocier de Lola Lafon, je vous parlerai du pourquoi du comment de ce texte, ainsi que The Vanishing girl, qui m'intrigue profondément, car son synopsis ressemble très fortement à un ouvrage que j'avais commencé à écrire (puis abandonné) en 2015. Après l'avoir rejeté, je suis revenue sur ma décision et me suis dit qu'il fallait que je le lise.

Mes articles de la semaine passée

(Chronique) Hyde
(Chronique) The Paper Magician tome 01

Blog et vie

Beaucoup de chroniques de livres en retard, beaucoup de bilan cinéma de retard ainsi que différents articles que j'avais prévu. Un challenge de Noël que je n'ai pas pu rédiger et publier, merci qui ? Merci mon fournisseur internet ! Je suis en retard dans tout, je ne sais pas quand et comment je vais pouvoir rattraper tout ça mais je ne perds pas espoir !

Et n'hésitez pas à suivre mon Instagram, sur lequel je mets plein de choses, des petits plats, des films, des activités, etc...

Bonne lecture à tous :)

samedi 7 janvier 2017

270. CHRONIQUE : The Paper Magician (tome 1)


The paper magician, tome 1
Charlie N. Holmberg, 2016
Fantasy
Langue française - 221 pages
Lecture ebook.
C'est le cœur brisé que Ceony Twill, 19 ans, débarque chez le magicien Emery Thane. Sortie major de sa promotion à l'école Tagis Praff, elle se voit contrainte d'embrasser la magie du papier, elle qui rêvait de travailler le métal. Or une fois qu’elle sera liée au papier, matériau qu’elle dédaigne, elle sait que c'est pour le restant de sa vie.

Dès le début de son apprentissage chez l'excentrique mais si charmant Emery, Ceony découvre un monde merveilleux qu'elle ne soupçonnait pas : animer des créatures de papier, donner vie à des récits grâce aux images qui les illustrent, prédire l'avenir… Mais son bonheur se ternit quand elle se trouve confrontée aux dangers de la magie interdite.

Une Exciseuse - pratiquant la magie noire liée à l'élément de chair - attaque le magicien et lui arrache le cœur avant de s'enfuir avec son précieux butin. Pour le sauver, Ceony devra affronter l'horrible sorcière assoiffée de sang et se lancer dans un périlleux périple qui la mènera dans les méandres du cœur de son mentor dont elle va découvrir les lourds secrets.

Avis

Je tiens à remercier Netgalley et les éditions Amazon Crossing de m’avoir fait découvrir ce livre de fantasy qui m’a tout particulièrement plu et que j’ai lu dans la soirée. Le début bien qu’un peu long est vite estompé par une envie de savoir ce qu’il se passe après. Ce roman est très court et je n’aurai pas dit non à un rab de pages. J’attends avec impatience les tomes 2 et 3 : The Glass Magician et The Master Magician.

L’univers de Charlie N. Holmberg est très intéressant. Les magiciens ne sont pas dotés de capacités infinies comme dans beaucoup de romans, ici, ils choisissent la manipulation d’un élément, créé par la main de l’homme (forge, papier, caoutchouc même). Enfin, c’est ce que l’on pense, car parfois, ces magiciens ne choisissent pas. C’est le cas de Ceony, brillante étudiante qui se retrouve à devoir combler la pénurie de magicien de papier. Autant dire qu’elle rêvait à mieux, à plus impressionnant et boum, voilà que l’on choisi à sa place.

Ce qui est vraiment une excellente idée (en plus de cette dernière), c’est les exciseurs. Alors oui, on a tous en tête une image horrible de ce qui se passe dans encore trop d’endroits dans le monde aujourd’hui, véritable torture pour beaucoup de femmes, mais ici, c’est différent, un groupe de sorciers ont associé la chair à la création de l’homme, et après tout, n’est-ce pas le cas, ne faut-il pas des humains pour en créer un autre ? Sauf que vous vous doutez bien que cette magie est interdite et que ce sont eux les véritables gros pas beaux de l’histoire.

Ceony est un personnage intéressant, assez bien construit et j’ai été déçue par la naissance de sentiments pour un autre personnage, dommageable car trop gros et un peu bateau. Par contre, j’aime son assiduité, sa témérité et son caractère en général (même si je la trouve un peu trop… revêche au début. Il en va de même avec l’homme chez qui elle fait son apprentissage, Emery Thane. Excentrique à souhait, je ne peux que l’apprécier, mais je pense qu’il n’a pas été utilisé comme il le mérite.

J’ai beaucoup aimé ce roman malgré de nombreux passages à vide, l’irrégularité du rythme ne m’a pas énormément gênée (peut-être parce que je venais de terminer un livre très lent) mais j’avoue avoir un peu flotté par instants, malgré tout, j’ai trouvé ce roman beaucoup trop court comme je vous le disais, je trouve que certains passages vont trop vite, quelques pages de plus aurait permis de ralentir une temporalité trop rapide à mon goût, mais à ce niveau, je chipotte un peu.

Le choix de la magie de papier permet de se rendre compte de la force du matériel, les mots, la littérature, tout ça, en fait, c’est magique ! (Pour ceux qui l’ignoraient encore) J’ai véritablement adoré la manifestation physique du papier, que ce soit grâce aux animaux (Aneth en particulier) ou par l’animation des livres lus.

Pour conclure, The paper magician est un très beau et poétique roman dont on pardonne les quelques faiblesses par le plaisir que l’on éprouve à sa lecture.

Le livre en un gif



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269. CHRONIQUE : Hyde.


Hyde
Daniel Levine, 2016
Fantastique
Langue française - Environ 350 pages
Lecture papier.
Hyde est au pied du mur. Enfermé dans le cabinet chirurgical du docteur Jekyll, il compte les heures avant son inévitable arrestation. Quatre jours s’écoulent, pendant lesquels il a enfin le temps de raconter son histoire.Venu à la vie grâce à d’étranges potions, Hyde ignore quand et combien de temps il aura le contrôle du « corps ». Lorsqu’il est en sommeil, il observe la vie de Jekyll dans la haute société, emprisonné dans son esprit. Bientôt, leur existence mutuelle est menacée, non seulement par les incertitudes de la science instable dont il est le fruit, mais aussi par un mystérieux harceleur qui obsède Hyde. Il se sent pris au piège. Des jeunes filles disparaissent, un meurtre est commis. Qui se cache dans l’ombre pour le surveiller ? Dans le brouillard de cette conscience partagée, Hyde peut-il être sûr de ne pas être l’auteur de ces crimes ?À travers cette réécriture virtuose de L’Étrange cas du docteur Jekyll et de M. Hyde raconté du point de vue de Hyde, Daniel Levine apporte un nouvel éclairage au classique incontournable de Stevenson.

Avis

Je tiens à remercier NetGalley et Fayard de m’avoir offert la possibilité de lire Hyde, dont la couverture et le synopsis me plaisaient énormément. Et le thème, Dr Jekyll et Mr Hyde, passionnant depuis que j’ai découvert cette histoire au collège… J’en profite également pour ne pas remercier, cette fois, mon fournisseur internet qui m’a laissé plusieurs semaines sans connexion internet, j’espère que maintenant c’est revenu pour de bon (je l’espère vraiment…)

Dans ce livre, tout me vendait du rêve : Hyde manipule-t-il le corps de Jekyll ou bien est-ce l’inverse ? Si Hyde n’est pas le monstre que l’on a pu imaginer, qui est cette créature de pure violence ? Qu’est-ce qui a pu conduire Jekyll à créer tous ces processus scientifiques pour réussir à dissocier son esprit ? Qui est Emile Verlaine ? Quelle est sa véritable histoire ? Qu’est-ce qui s’est réellement passé ? Voilà ce qui était intéressant dans ce roman. Le véritable nœud d’intrigue à développer plus en profondeur. Malheureusement, le tout est handicapé par une écriture trop lourde, lente et parsemés d’éléments superflus qui ne sont pas fondamental à l’avancée du roman.

Les personnages sont travaillés, Daniel Levine maitrise l’œuvre de Stevenson et pourtant je n’ai pas su être séduite par la plume de l’auteur. Les transitions Jekyll-Hyde peuvent parfois être confus, la lecture m’a pris un temps fou, je relisais parfois jusqu’à deux ou trois fois les même passages. Les descriptions crues de l’auteur ne réussissent pas leur effet, du moins de mon côté, et n’a fait qu’éloigner un peu plus cet ouvrage de mes centres d’intérêt. J’avoue avoir abandonné ce livre pendant un mois avant de le reprendre. Entre temps, mon ordinateur avait décidé que chacun de mes epub allaient planter, une grande partie de plaisir en sommes.

J’ai repris la lecture de cet ouvrage parce que, malgré toute mon antipathie pour Jekyll (certains comportements du personnage étant  impardonnables, en plus de son caractère odieux et manipulateur, même si l'auteur tend à le défendre en se basant sur son enfance difficile), et ce roman en général, j’ai beaucoup aimé le renversement de Hyde. Calme, abimé par la vie, assailli par Jekyll, amoureux, secret, je peux dire que je l’ai beaucoup apprécié. C’est un homme qui cherche à ne pas disparaitre en Jekyll, qui veut garder son intégrité physique, ne pas mourir en sommes. Loin de la créature démoniaque et manipulatrice que nous avait présenté son créateur. Tout comme une partie de moi considère le Dr Frankenstein comme le véritable monstre de son histoire, ici, j'estime que c'est bel et bien Jekyll. J’ai également aimé les interludes sur Emile Verlaine, patient français, ses dissociations, ses folies et désespoirs, je le trouve malheureusement loin d’être assez exploités.

Pour conclure... Une lecture plus qu'en demi-teinte, peut-être que j'en attendais trop de ce livre mais j'ai été déçue de voir certaines de mes interrogations rester sans réponse. Le tout reste trop long, trop lent et aurait pu être réduit de moitié.

Le livre en un gif



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Lecture entrant dans le challenge :

 


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