mercredi 30 novembre 2016

267. CRITIQUE : Alliés. (2016)

tous les sentiments sont-ils véritables ? 



ALLIES
 ALLIED ✣23 novembre 2016 ✣  Robert Zemeckis ✣ Américain ✣ Romance, thriller, historique ✣ 2h05✣ Vu au cinéma ✣ VF ✣


Casablanca 1942.  Au service du contre-espionnage allié, l’agent Max Vatan rencontre la résistante française Marianne Beauséjour lors d’une mission à haut risque. C’est le début d’une relation passionnée. Ils se marient et entament une nouvelle vie à Londres. Quelques mois plus tard, Max est informé par les services secrets britanniques que Marianne pourrait être une espionne allemande. Il a 72 heures pour découvrir la vérité sur celle qu’il aime.


Avis.
Les seuls spoilers sont ceux issus de la bande-annonce. 

Hier soir, je me souvenais (à peine) que j'avais donné mon aval pour aller au cinéma mais impossible de me rappeler pourquoi. Mon coupon en main, ça me revient donc (parce que je sais lire paraît-il), ce sera donc Alliés. Je me souvenais que j'avais envie de voir ce film, la bande-annonce m'avait séduite. En soit, rien de bien original, deux espions un objectifs, des nazis et une histoire d'amour. Là où l'intérêt du spectateur est piqué, c'est lorsqu'on dit "Ecoute Pitt, il va peut-être falloir tuer Cotillard, et plus proprement que dans Batman, merci.". La question est : est-ce que ma femme, celle que j'aime, est une espionne allemande ? Est-ce qu'elle m'aime véritablement ? Fait-elle semblant ? Il va passer plusieurs jours à essayer d'élucider le mystère.

Le contexte historique est très important dans le film, je pense que de nombreuses recherches ont été faites pour tout ce qui est des codes vestimentaires et des objets électroniques déjà présents dans le quotidien des hommes et des femmes de cette époque. Visuellement, c'est réussi, nous sommes transportés. Dès leur première rencontre, les personnages sont très complices, et pour cause, ils jouent tous deux des époux alors qu'ils ne savaient pas à quoi l'autre ressemblerait. Et tout s'enchaîne très rapidement. Les scènes s'alternent, manipulation, douceur, action. Il y en a pour tout les goûts. Et très vite l'amour.

Et tout est bien qui fini bien, en principe seulement. La section V est là pour veiller au grain. Convocation, Marianne serait peut-être un espion allemand, le film se tend alors vers le psychologique, la méfiance, la recherche constante de la vérité. Et nous, devant notre écran, on angoisse pour ce couple. Ça ressemblerait presque par moment à de grands films des années 50 ou 60, en couleurs. Le travail de Zemeckis est précis, rien n'est laissé au hasard.

J'ai beaucoup apprécié le fait qu'un couple homosexuel soit présenté et qu'il ne choque personne, n'oublions pas qu'à ce moment-là, c'est toujours considéré comme une maladie et que certains génies comme Alan Turing en ont fait les frais, jusqu'à en mourir (pour ce dernier en 1954). La guerre présente également une grande liberté sexuelle dans de nombreux plans.

La fin est superbe, le suspens prenant jusqu'à la fin même si l'on se doute de pas mal de choses qui vont se passer. Le couple Pitt/Cotillard est glamour et ils font tous deux une belle affiche. Leur jeu est beau, tient la route, nous sommes emportés dans un tourbillon de sentiments divers, l'identification à l'homme est peut-être plus facile car le film est centré sur lui, des questions nous taraudent : qu'est-ce que j'aurai pu faire à sa place ? Mais on garde une grande sympathie pour Marianne malgré tout.

En conclusion c'est un très beau film que j'espère pouvoir aller voir en version originale pour en avoir toutes les émotions. Très prenant, avec une belle photographie, de jolis clins d’œil, un peu trop de laudanum et à voir avec ses mouchoirs si l'on a la larme sensible. 


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lundi 28 novembre 2016

266. CHRONIQUE : Le bonheur est dans le peu.


Le bonheur est dans le peu
Francine Jay, 2016
Développement personnel
Langue française - 352 pages
Lecture numérique

Une méthode de rangement et de désencombrement ancrée dans les préoccupations citoyennes et environnementales, par la Marie Kondo américaine. S'offrir de l'espace pour jouer, pour créer, pour s'amuser en famille... Pour que le bonheur puisse venir se loger. Contrairement à ses homologues, ce livre ne vous conseillera pas d'investir dans des boîtes ou des systèmes de rangement fantaisie pour cacher vos affaires. Sa mission à lui, c'est de vous aider à réduire leur nombre. De plus, vous n'aurez pas à répondre à des questionnaires, faire des check-lists, remplir des tableaux... car, franchement, qui en a le temps ? LE principal sujet de ce livre, c'est le lecteur et ses seules préoccupations. Francine Jay commence son ouvrage par une longue partie consacrée à apprendre à cultiver un état d'esprit minimaliste à long terme et apprendre à profiter sans forcément posséder. Après ce petit échauffement mental, elle propose une méthode en 10 points appelée " STREAMLINE " : Se réinventer, Trier, identifier la Raison d'être de chaque objet, Etablir une place pour chaque objet, Assainir toutes les surfaces, créer des Modules, trouver des Limites, adopter le principe du " Il arrive dont il part ", Nettoyer, Entretenir.

Avis

Je suis récemment entrée dans une phase de reconstruction de vie, et de fait, je m’intéresse au désencombrement et au minimalisme. Il faut dire que j’ai accumulé durant des années livres, cours, vêtements, et j’ai beaucoup de mal à m’en débarrasser. Je tiens donc à remercier Netgalley et les éditions First de m’avoir permise de lire Le bonheur est dans le peu de Francine Jay.

Ce livre se lit très vite et pourtant je n’ai pas été spécialement séduite par la plume de l’auteur (ou de sa traduction) : ce n’est pas naturel, faussement amical. Je ne connaissais pas son blog Miss Minimalist, elle m’y paraît plus accessible. Dans ce guide cependant, sa façon de dire les choses ne m’a pas toujours plu, tout comme certains de ses principes (nous y reviendrons au fur et à mesure). Pour Francine Jay, le moment de notre vie où nous sommes vraiment heureux au niveau du minimalisme serait la période estudiantine. Alors peut-être qu’aux Etats-Unis tous les étudiants vivent dans un petit chez eux, pour ma part, je suis toujours chez mes parents, un appartement en région parisienne coutant un bras. Et bien sûr, il y a toujours tout mon bazar. Mais je suis d’accord que l’appartement, pris en urgence parfois, peut avoir un effet minimaliste radical.

Mais ces personnes sont-elles vraiment plus heureuses ? Je pense que le minimalisme est différent selon chacun, et l’auteur me rejoint sur ce point. L’une pourra être ravie avec 500 objets qu’elle utilise alors que l’autre sera heureux avec 15. Je vous en parlerai dans une prochaine critique mais j’ai enchainé avec La magie du rangement et les différences m’ont marquées. Apparemment nous serions trop occupés à vouloir trop, plus, toujours plus, ce que les voisins ont, ce que la télé propose, ce qui est inaccessible et pourtant si séduisant. Bon. Je suis du genre à attendre 6 mois avant de m’offrir quelque chose (sauf durant les vacances où je me lâche un peu plus, mais c’est rare) donc je ne me suis pas retrouvée dans les personnages décrits, tant pis, je ne garde que ce qui m’arrange.

La méthode S.T.R.E.A.M.L.I.N.E par exemple : se réinventer, trier, la raison d’être de l’objet, un écrin pour chaque objet, aérer les espaces, modules, limites, in et out, nettoyer les espaces et entretien au quotidien. Autant dire trop de choses, beaucoup trop d’étapes. Je pense que ce qui bloque beaucoup de désordonnés-empileurs c’est justement cette masse de choses à faire et ne pas avoir envie de se retrouver bloqué durant une semaine de congés à faire du 7h-22h de rangement, tri, nettoyage et devoir après repasser tous les jours.

Je n’aime pas non plus cette idée de tout jeter, tout le temps et le « au pire, si on en a besoin, on le rachète ». De même avec l’inutilité des stocks « une brosse à dents suffit largement » ah, je vois que vous n’avez pas eu la surprise, en rentrant chez vous d’avoir eu la maman qui a fait le tour des salles de bain pour tout dégager. Le nombre de fois où je me suis retrouvée avec un verre vide, ça fait un choc. On est alors bien content d’avoir le petit meuble avec des brosses de rechange. Bon, j’arrête avec mes anecdotes.

Elle propose de ranger pièces par pièces (salon, chambre, garde-robe, bureau, cuisine et salle à manger, salle de bains, lieux de stockages comme le garage, le grenier… et enfin les cadeaux et le sentimental) et de tout ranger par cercles : proches, utilisé tous les jours ou presque, moyens, utilisés un peu moins souvent et éloignés, rarement utilisés. « La vie est l’espace entre les choses », ça donne envie n’est-ce pas ? C’est à ce moment-là que l’on regarde autour de soi et que l’on se dit que l’on n’est pas dans… Enfin, on se comprend.

Il y a tout de même plusieurs choses qui sont positives : ne pas forcer sa famille à ranger également. De toute façon, on le sait, ça ne mène à rien. Si ce n’est à encore plus de bazar. Apprendre aux plus petits à tout re-ranger, en utilisant des modules (ce qui est fait dans les écoles Montessori par exemple, où chaque enfant est responsable de son espace de vie), présenter à ses ados un relooking total de leurs affaires, en sachant se séparer de ses désirs d’enfants.

J’ai également apprécié l’explication de la répercussion de nos actes sur le monde, mais dans ce cas, pourquoi dire que si on en a besoin, on en rachète en ayant tout jeté en hâte ? Donner à des associations, aux pauvres, à la médiathèque, etc., c’est très bien, je félicite ceux qui le font, mais dans ce cas, pourquoi dire que l’on peut retirer ses dons des impôts ? Que c’est pour le karma ? Utiliser une bonne action dans son propre intérêt, à mes yeux en tous cas, n’est pas véritablement une bonne action…


Pour conclure... j’ai plus ou moins apprécié ce livre, j’ai aimé certains des conseils mais pas la manière d’écrire de l’auteur (ou du traducteur). Je n’ai pas trop apprécié les idées contradictoires présentes un peu partout. Un sentiment de lecture en demi-teinte qui m’a empêchée de rédiger cette chronique pendant un long moment…

 
 Le livre en un gif
 


Vous l'avez lu ? N'hésitez pas à me dire ce que vous en avez pensé !


mercredi 23 novembre 2016

265. Quoi de neuf ?

Quoi de neuf ?

J’ai de nombreuses chroniques de retard. actuellement 8 : Les aventuriers de la mer tome 1, Hot !, Le bonheur est dans le peu (qui en plus est un service presse - je rédige sa chronique depuis un moment déjà sans jamais en être satisfaite...), La magie du rangement (et je suis en train de lire Ranger : l’étincelle du bonheur qui va bientôt rejoindre la liste des chroniques à faire), mais également le premier tome de Miss Pérégrine et les enfants particuliers, La Tour, Haut-Royaume tome 1 et The Deal tome 1. Et bientôt également d’autres à ajouter : Hyde que je termine bientôt et deux services presse à commencer.

Le problème est que j’ai beaucoup de mal à poser sur papier mes idées en ce moment et qu’il faut vraiment que je me bouge, donne des coups de pieds aux fesses et commence mon grand nettoyage, réaménagement du blog, nouvelle tête, nouvelle vie, nouveaux articles, réécriture des anciens.

Je voulais faire un autre blog, je l’ai même créé et j’ai découvert que je ne voulais pas du tout de cette plateforme que l’on ne peut pas modeler selon ses envies. J’ai donc envie de repartir du bon pied. Je sais que je vous le dis souvent, et c’est vrai. J’hésite même à commencer à vous parler sur Youtube, le temps que l’envie d’écrire revienne (oui oui, une énorme panne, pendant le NaNoWriMo, on ne peut pas rêver pire…. Apparemment si j'écris 5k par jour, je pourrai m'en sortir...) Et puisque je fais un challenge Yes (wo)man (15 jours) et qu’on ne l’a proposé, je pense qu’il faudrait juste que je me lance !

Vous en pensez quoi ? Intéressée par de possibles blabla sur le net ? Ou alors cela n'apportera rien ? Des idées de (gentils) défis ? 

mercredi 2 novembre 2016

264. CHRONIQUE : Mon guide pour m'affirmer au boulot toute seule comme une grande.


Mon guide pour m'affirmer au boulot toute seule comme une grande.
Sylvie Pichon-Maquelle et Marie-Stéphane Berthe, 2016
Développement personnel
Langue française - 157 pages
Lecture papier.

La vie professionnelle relève souvent du parcours du combattant… Ce guide aux méthodes simples va vous accompagner pas à pas dans toutes les étapes et les cas de figure de votre vie au travail. Des petites astuces, des grands principes et les bons conseils pour l’aborder sereinement. Embauche, promotion, changement d’affectation et même démission… il vaut mieux apprendre à s’affirmer ! De la gestuelle du premier entretien aux conflits internes, en passant par le patron dragueur, les situations de stress à gérer, la collègue pas très réglo ou le subordonné macho, cet ouvrage passe tout au crible et donne les pistes pour se sortir de chaque situation… Pour ensuite trouver au travail l’épanouissement que nous sommes toutes en droit d’attendre et qu’enfin l’on voie ressurgir cette confiance en soi qui fait souvent défaut. Attention… hors de question de devenir des louves qui rôdent dans les couloirs en quête d’une proie, prêtes à tout pour défendre leur territoire ! Il est tout à fait possible de devenir une bonne proue de navire en restant fidèle à ses valeurs et nous allons vous le démontrer. C’est parti les filles, en avant pour un voyage dans le monde du travail qui va nous aider à nous imposer non par la force, mais tout en douceur et en intelligence… et toujours avec le sourire !

Avis

Je tiens tout d’abord à remercier la masse critique Babelio et les éditions Prat (Prisma) pour la lecture de ce petit livre de développement personnel. Ayant connu moi-même des problèmes d’affirmation dans certains de mes anciens emplois, autant vous dire tout de suite que Le guide pour s’affirmer au boulot toute seule comme une grande était fait pour moi. C’est un petit manuel, illustré par Pénélope Bagieu (oui oui, celle qui a fait Joséphine), est clair, expliqué simplement, divisés en chapitres à thème, bien organisé.

J’ai été véritablement séduite par la forme prise par ce guide : un petit format, souple à amener partout, des chapitres bien découpés, par exemple nous commençons notre lecture par le recrutement, puis les premiers jours, et ainsi de suite. Les points importants sont rappelés, cités en exergue : on n’en retient que l’essentiel. Les encarts (témoignage, grilles de contacts,…) ressortent efficacement, restent pertinent et non pas un redit des pages précédentes comme c’est souvent le cas dans des livres de développement. Mention spéciale pour les prénoms des potentiels collègues qui m'ont arraché plus d'un sourire.

Certains conseils semblent évidents. Nous pouvons les considérer dommageable mais il est possible également que l’expérience professionnelle nous a inculqué ces bases qui ne seraient peut-être pas aussi limpides pour quelqu’un qui entre dans le monde du travail. D’un autre côté, Sylvie Pichon-Maquelle et Marie-Stéphane Berthe traitent également de sujets plus complexes tels que la rivalité au travail, la jalousie ou le harcèlement sexuel. Le fond est sérieux, la forme est agréable et ce guide se lit en une après-midi. Aucun doute qu’on y retourne lorsque l’on doit changer d’emploi, chercher un nouveau post, préparer une promotion,… et pourquoi pas également pour quitter son travail et s’ouvrir à la nouveauté. Un petit guide à la fin vous aide à vous positionner sur vos désirs et vos envies.

Pour conclure... Mon guide pour m'affirmer au boulot toute seule comme une grande est une mine de renseignements (malheureusement non exhaustifs) qui nous servira tout au long de notre parcours professionnel.

 
 Le livre en un gif 
 


Vous l'avez lu ? N'hésitez pas à me dire ce que vous en avez pensé !


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