lundi 11 décembre 2017

335. CHRONIQUE : Le Complot du Trident.


Le Complot du Trident, Tristan Koëgel, Jeunesse historique, 2017. Langue française - 181 pages - lecture numérique

Sous le règne de l'empereur Titus, le port d'Ostie est bloqué par un bateau dont l'équipage a été décimé par la peste, les cadavres portant un pendentif en forme de trident. Publius et son neveu Lucius tentent de déjouer le complot qui semble menace...

Un grand merci aux éditions Didier
et à
NetGalley pour ce service de presse.

Parfois, vous n'arrivez pas à exprimer votre ressenti sur un roman. Vous essayez, vous essayez, vous n'êtes jamais satisfaits, vous y revenez sans arrêt et vous mettez deux mois à écrire une chronique. C'est ce qui m'est arrivé avec Le Complot du Trident de Tristan Koëgel, ouvrage de littérature jeunesse français. Et pourtant, j'en ai beaucoup apprécié la lecture. Il me faisait de l’œil depuis un moment, tant dans le domaine professionnel (transdisciplinarité histoire, littérature, français et pas que…) que dans le domaine personnel (Rome Antique et aventures, j'adore !). Et je ne sais toujours pas pourquoi.

C'est donc parti pour la cinquième version de cette chronique. La plume de l'auteur tout d'abord, est agréable, fluide mais restera une écriture résistante pour beaucoup d'enfants (et c'est tant mieux, ils n'en seront que plus fiers en fin de compte !). Adepte des prolepses (ou flashforwards, bons en avant dans le temps de narration), il commence presque par la fin et déjà une multitude de questions et d'hypothèses se font pour tenter de reconstruire ce début. Pourquoi ? Comment ? Bien entendu, nous n'avons aucune réponse et cela participe à la construction de l'enquête du lecteur. L'écriture et son accessibilité est un gros plus, les pages se tournent rapidement.

L'auteur est drôle : il mélange enquête, faits historiques et connaissances antiques. C'est quand même l'un des rares romans policier que j'ai lu depuis deux ou trois ans et qui a réussi à presque me surprendre, car il a utilisé mes connaissances contre moi. J'adore, ça fait beaucoup de bien. Il surprendra également les novices.

Mais de quoi ça parle ? La toile de fond est la décadence de Rome, la fin de l'Empire, la cohabitation des différents peuples conquis. Titus a du se séparer de la Reine Bérénice et est devenu empereur après la mort de son père, Vespasien. Il se retrouve confronté à de grandes menaces et craint pour Rome. Il convoque donc l'un de ses plus fameux enquêteurs : Publius, qui doit quitter sa paisible retraite à la campagne pour retrouver la Roma Amentia, afin de découvrir de quoi il retourne, accompagné de son neveu, Lucius, 15 ans, ravi de retrouver la folie de la Ville avant de très vite déchanter : morts, peste, assassinats, tridents et complots s'entassent sur le chemin des deux hommes.

Les personnages principaux, vous l'aurez deviné, sont Publius, homme mature, expérimenté, un peu cynique et qui ne supporte plus la vie de Rome et son neveu, homme enflammé et impulsif, prêt à de grands élans romanesques. Le seul point noir de ce roman reste la quasi absence de traitement de la figure féminine, les femmes n'étant à travers les pages de cet ouvrage uniquement stéréotypes ou prétextes, même si c'est bel et bien une femme qui a le dernier mot. J'aurai aimé un développement plus conséquent et valorisant mais que voulez-vous, l'égalité des genres n'était pas à son apogée en Rome Antique…

Pour conclure, cette minuscule chronique, j'ai beaucoup aimé cet ouvrage et je le conseille à tous. A lire dès 9-10 ans, on n'a pas le temps de s'ennuyer à travers les pages de ce roman qui se tournent à une allure folle grâce à son ton et ses courts chapitres


N'hésitez pas à me dire ce que vous pensez de ce roman, 
si vous avez lu ou s'il vous intrigue !

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