vendredi 26 décembre 2014

110. CHRONIQUE : L'assassin Royal, tome 3.




L'ASSASSIN ROYAL - LA NEF DU CREPUSCULE
Robin Hobb, The Farseer Trilogy, 1996
Fantasy. Tome 03 sur 13
Editions France Loisirs (Piment)
Langue française - 497 pages
Lecture livre et ebook.
Tome 1 - Tome 2 - Tome 4 - Tome 5 - Tome 6
Les navires de Vérité sont enfin prêts à prendre la mer et à répondre aux assauts des Pirates Rouges. Pourtant, malgré quelques victoires durement acquises, la riposte est loin d'être suffisante. Le roi-servant décide, en désespoir de cause, de partir à la recherche des Anciens, et de leur demander l'aide qu'ils ont promise jadis aux Six-Duchés comme le rapportent les légendes. Face à ce projet ambitieux et incertain, Fitz reste sceptique, d'autant que le départ de Vérité semble rompre le fragile équilibre de la cour de Castelcerf. Royal profite de l'affaiblissement de Subtil et du départ de son frère pour dilapider les ressources de la forteresse au profit des duchés de l'Intérieur, alors que les côtes attaquées ne reçoivent plus l'aide dont elles ont besoin.. De plus, Subtil forme le projet de marier Fitz à Célérité, fille du duc Brondy de Béarns, mettant ainsi en péril sa relation avec Molly.

Avis

Tout d'abord, il faut savoir que dans la version originale, ce tome est la seconde partie du livre précédent. Comme je vous l'avais dit, il m'avait plus plu que le premier tome malgré sa dimension réflexive, et cette seconde partie ramène au premier plan l'action avec, dès le début du tome la confrontation direct. Ce tome est pour le moment celui que j'ai préféré. Je l'ai trouvé tout simplement génial et à la fin de ce roman j'étais dans tous mes états parce qu'une partie de nous souhaite une happy-ending, mais il ne faut pas oublier que Robin Hobb ne semble pas partager notre préférence pour "et ils vécurent heureux…", elle est bien trop réaliste pour cela.

Derechef nous rencontrons un nœud d'actions qui s'emmêle de quiproquos, moments extrêmement forts à l'exemple des scènes de combats, des grandes révélations, des trahisons, des intrigues politiques et des mensonges. Au fil du tome, les pièces du puzzle que l'auteur a entreprit à placer dès le premier tome commencent à s'emboiter les unes aux autres.

Une nouvelle fois, je ne peux m'empêcher de parler de la plume et du style de Robin Hobb qui ne sont en rien gâchés par un travail de traduction remarquable me permettant de continuer de faire des fiches de vocabulaire : 27 mots en 497 pages, ce qui est énorme, il faut le dire !

Bien que La Nef du Crépuscule soit plus portée sur la politique, la présence de la magie est tout de même palpable. Tout d'abord l'Art. On en voit les différents côtés : bénéfiques tout d'abord grâce à Vérité, totalement dédié à son peuple ; incontrôlable et capricieuse avec l'usage limité et anarchique qu'en fait Fitz ; et néfaste avec le clan de Galen. De même, l'usage de la magie que je préfère dans ce livre, le vif, y prend une importance considérable, peut-être même est-elle trop intrusive. Elle n’en reste pas moins vitale.

J'ai été ravie d'en apprendre enfin un peu plus sur des personnages que j'apprécie beaucoup comme Burrich, Patience ou encore Kettricken. J'aime toujours autant Vérité que je trouve voué aux habitants des Six-Duchés de manière extrême, répondant ainsi à la vision du pouvoir de son épouse, celle des Oblats. J'ai été heureuse d'en apprendre plus sur Subtil, d'entre-apercevoir sa véritable personnalité. Royal, comment dire ? Il est détestable, c'est tout. Et enfin, j'ai été étonnée de voir que je m'étais à nouveau fait avoir par l'un des personnages que j'appréciais. Ça devient une habitude, Robin !

Quoiqu'il en soit, le potentiel émotionnel de ce troisième tome est très fort : on pleure, on rit (rarement), on a peur, on s'énerve, on est porté par la rage que déploie Fitz lors des combats. De même, certains passages du Fou m'ont brisé le cœur, ce personnage est vraiment l'un de mes préférés (et il doit l'être chez pas mal de monde...). La puissance des derniers chapitres laissent sans voix, elle donne envie de lire la suite sans attendre. De même, j'ai fondu en larmes à la dernière phrase avec l'épilogue.

Et enfin, Fitz. J'y suis définitivement attachée, même s'il continue à m'exaspérer parfois, notamment dans ses relations à la gente féminine. Et il me fait penser à un grain de sable qui change discrètement les destinées de chacun.

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