vendredi 26 février 2016

241. CHRONIQUE : La culture bouge encore.


La culture bouge encore,
C'est la culture qu'on assassine,
Tome 2.
Pierre Jourde, 2015
Essai contemporain
Langue française - 348 pages
Lecture papier. MASSE CRITIQUE


En 2011 sortaient les chroniques de Pierre Jourde, issues de son blog Confitures de culture, sous le titre C'est la culture qu'on assassine. Ses constats et ces questions étant toujours et peut-être même plus d'actualité aujourd'hui, il récidive en 2015 avec La Culture bouge encore ! Et le combat continue... Le célèbre romancier et critique littéraire explique comment les pouvoirs économique, politique et médiatique se conjugent pour nous plonger dans une nouvelle barbarie : abandon de l'école publique, transformation des universités en monstres bureaucratiques, télévision avilisante, mépris affiché de la littérature, mort de la culture populaire et disparition de l'esprit critique. De la société des médias à la littérature, en passant par l'art, Pierre Jourde trace un tableau cinglant de notre monde. Car face à cette agression, tous les coups sont permis, notamment l'ironie et la subversion !

Avis

Tout d'abord je tiens à remercier le site Babelio et les Editions Hugo & cie de m'avoir offert à lire cet ouvrage de Pierre Jourde, La culture bouge encore. C'est un livre que j'ai beaucoup (beaucoup) apprécié. Les pages se tournaient seules.

Je n'avais pas lu le premier tome, recueil de chroniques. Je pense d'ailleurs qu'il faudra réparer cette erreur car j'ai totalement adhéré à la plume de l'auteur. Drôles, cyniques, tranchants, ses mots sont accessibles même si l'on ne partage pas toujours son point de vue. Pierre Jourde lance un regard critique sur la société et ses travers, à travers différents thèmes : société, médias, éducation, culture, arts, littérature. Chacun de ces thèmes sont traités de main de maître, les fautes de chacun, quelque soit son parti, individu ou groupe,… Les noms sont clairement explicités, les propos forts, et il en faut.

Je suis contre certains de ses propos, mais dans l'ensemble ses chroniques sont bien pensées, analysées et servies avec un travail sur le choix de chaque mot. Certaines d'entre elles La femme est le nègre de l'humanité, Décryptage de décrypteurs, la partie éducation dans son ensemble, et pas mal de la section littérature ont été de véritables coups de cœur.

Une anecdote d'ailleurs. Hier, je n'avais pas cours de la matinée et, alors que je me préparais, l'émission de Jean-Luc Reichmann tournait en arrière-plan. J'ai appris que les gibbons connaissaient approximativement 450 signes… mots dirons-nous. J'ai ri en me souvenant des mots de l'auteur. Page 135, première chronique de la sélection Éducation, Pierre Jourde nous fait part d'un problème notable en première année de licence : 50 % de la population estudiantine de L1 sont nuls en géographie, en histoire, ne parlent aucune langue et, je cite, « possèdent quatre cent mots de vocabulaire » soit cinquante de moins qu'un singe. C'est tout de même un peu inquiétant… Et pourtant pas du tout étonnant au vue de certaines copies.

J'ai également pu découvrir des choses que j'ignorais, du haut de mon petit master de création pré-master d'enseignement, à l'image de (pardonnez-moi de ces mots), l'idiotie de Bégaudeau qui préconise tout simplement la fin de l'éducation obligatoire. Bien entendu, une personne censée ne comprendrait pas ses propos. Mais qui a dit que les politiciens étaient censés ?

Pour conclure... je vous recommande très fortement ce livre, il est très prenant. J'ai adoré le lire, un très bon compagnon dans les transports en commun, qui ouvre à la réflexion, à la discussion. Lisez-le ! 

 Le livre en un gif 
 


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dimanche 21 février 2016

240. ÉCRITS : Atelier d'écriture blogesque #1

ATELIER D'ECRITURE

Bonjour à tous,

Aujourd'hui je vous présente un texte que j'ai écrit vendredi soir après avoir vu la proposition de Fanny qui consistait à poursuivre un texte de notre crû en partant des premières phrases de La vallée des amazones, d’Angela Morelli que je n'ai pas lu. Ces premières phrases sont écrites en violet et je les ai mises au présent, j'espère que ça ne posera pas de problème.

Donc voilà, pour la troisième fois je vous propose un de mes textes, je suis un peu bloquée dans mon histoire, écrire d'autres choses me détendent beaucoup, ce sera donc peut-être régulier, quoiqu'il en soit, mauvais ou non, ces textes sont les miens, merci d'avance. (Tous commentaires de retours sont encouragés, bons comme mauvais.)




texte proposé 


Ses yeux pétillent derrière les verres de ses lunettes.
Je m'assieds immédiatement et dissimule ma gêne en plongeant le nez dans mon bol de céréales. Je n'ai pas l'habitude. C'est la première fois que ça m'arrive. C'est n'est pas de la honte, non, c'est plutôt une sorte de malaise. J'ai 32 ans, je suis un homme actif, je sors, je m'éclate, j'enchaîne les conquêtes et je suis un con. Un vrai.

Et puis la voilà, avec ses pommettes hautes et ses grands yeux verts, elle a réussi à me perturber.
Elle n'est pas vraiment belle, pas de la manière dont les journaux traitent la beauté. Mais elle l'est quand même. Gracieuse, drôle et fantasque. Elle illumine une pièce en un instant. Elle est ce que l'on peut considérer comme bizarre. Elle s'habille avec des couleurs qui jurent les unes avec les autres, fait des blagues sans queue ni tête, rit beaucoup trop fort et ne semble pas trop savoir comment être féminine.

Mais elle est là, ce matin, à me regarder avec ses grands yeux verts, et moi, et bien, je ne me souviens plus du tout de la nuit que l'on a passé. Elle est sympa hein, je ne dis pas le contraire, mais est-ce que l'on a… et une seule fois ? Et c'était comment ? Oh mais si elle m'en parle ?… Qu'est-ce que je vais bien pouvoir faire, lui dire que oui, elle est jolie mais que je ne suis pas prêt pour une relation, que le sexe une fois, c'est suffisant ?
Elle fait le tour de l’îlot de la cuisine, récupère la bouilloire, la rempli d'eau, sort une tasse, un sachet de thé. Elle fait comme si qu'elle était chez elle. Je… Est-ce que je lui ai dit de faire comme chez elle ?
Alors qu'elle est en train de faire sa vie derrière moi, les seuls bruits qui brisent ce silence pesant sont les céréales qui me craquent sous la dent et l'eau qui commence à bouillir. En fait oui, j'ai honte. Quand j'y réfléchis, c'est plus qu'un malaise ou qu'une simple gêne. Je n'ose même pas la regarder alors qu'elle s'installe avec sa tasse devant moi.

Ne parle pas, s'il te plaît ne dit rien, ne me dit pas si tu as jouis ou si tu veux qu'on recommence. Je ne saurais même pas quoi faire. « C'était drôle cette nuit » Lâche-t-elle soudainement. Oh mon Dieu, qu'est-ce que l'on a pu faire ? Elle rit.
Aoutch ! Moins fort, ma tête… Je reprends une cuillère. « Je crois bien que c'est la toute première fois qu'un mec ne m'invite pas juste pour baiser »
J'écarquille les yeux, elle me fixe, son visage change. « Oh » dit-elle juste. « Je… Qu'est-ce qu'il s'est passé ? » Je lâche enfin. J'ai la voix rauque des matins-gueules de bois-café-aspirine. Je ne sais pas à quoi m'attendre et bizarrement, j'ai peur.

Mais ses yeux continuent de pétiller, son sourire est tendre. « Quand on est rentré, tu m'as dit que j'étais belle et drôle, que tu voulais apprendre à me connaître. On s'est allongé dans ton lit,... on... s'est embrassé et… Tu t'es endormi. En… Me tenant la main. » Je ris.
C'est impossible. Je suis un con. Un vrai. Un odieux connard qui utilise les femmes. Elle se moque, non ? C'est un gag. Non ? L'obscur brouillard qui flotte sur cette nuit ne semble pas encore vouloir se dissiper. Je dois juste la croire ? Est-ce que je le dois ?
Est-ce que je le peux ?
Et puis d'un autre côté, je le veux. J'ai envie que ce soit vrai. J'ai envie d'avoir passé du temps platonique et beau avec une femme excentrique et belle. Je sens mes traits se détendre, j'essaie même d'esquisser un sourire. Elle est vraiment belle.

Ses yeux pétillent derrière les verres de ses lunettes.
Je pense qu'il est temps, pour nous deux, de faire vraiment connaissance.


image TUMBLR
texte copyright MAXXIE

samedi 13 février 2016

239. CHRONIQUE : Attachement.


Attachement,
Rainbow Rowell, 2012
Romance contemporaine
Langue française - 480 pages
Lecture numérique.

Acheter Attachement


Lincoln, gentil geek aux faux airs d’Harrison Ford, travaille dans une entreprise où son rôle consiste à contrôler les e-mails des employés. C’est ainsi qu’il parcourt les échanges de Jennifer et Beth, deux copines aussi impayables qu’attachantes. Sans même l’avoir vue, Lincoln va tomber amoureux de Beth. Mais comment lui déclarer sa flamme sans passer pour un fou ? Surtout que la jeune femme semble avoir un faible pour un « inconnu » qui travaille dans le même immeuble.

Avis

Après avoir terminé Fangirl, j'ai voulu tester d'autres romances de Rainbow Rowell. A savoir que je suis dans ma période romantique (peut-être est-ce l'approche de la St-Valentin qui me fait cet effet?) mais pas de sexe hardcore et de mots pudibonds non, je veux des rires et de bons sentiments. J'ai tout de suite accroché à la couverture de Attachement et j'ai attaqué.

La plume de l'auteur est toujours aussi fraîche, vraie et agréable et son traducteur est également plaisant à lire. Il y a un petit quelque chose chez Rainbow Rowell qui donne un réalisme hors du commun à ses propos. Elle parle d'activités souvent dénigrées par les romans comme l'écriture de fanfiction ou ici, le jeu de rôle (D&D représente !), elle prend des personnages de tous les jours, il n'y a pas de riche homme d'affaire ou de milliardaire à combler, non, ce sont des personnes comme tout le monde.

J'ai adoré les suites d'e-mails, j'ai beaucoup ri, les pans de la vie de Lincoln m'ont fait pensé à la mienne, je suis moins avancée dans la vie que lui mais il peut arriver à tout le monde de se sentir bloquer de la sorte. Et puis il ressemble à Harrison Ford, ce n'est pas négligeable ! Il est fragile, sensible, à des défauts, est un geek de premier ordre mais il est profondément gentil et attachant. Il essaie de se détacher d'une relation qui l'a anéanti, coincé dans un job qu'il déteste, il trouve un point d'ancrage avec Beth et Jennifer, deux femmes aux personnalités bien trempées et qui apportent un charme infini à ce roman par leurs histoires. Tout comme Lincoln, on ne les connaît qu'à travers leurs échanges et pourtant, elles sont tout aussi attachantes que le personnage principal de l'histoire.

Drôle, attendrissant, émouvant, triste, ce livre a tout et pourtant ce n'est pas un coup de cœur, un peu lent au démarrage, trop rapide à l'arrivée. La pré-fin dirons-nous m'a semblé sortir de nul part, j'ai lu cette partie les sourcils froncés sans comprendre, la fin véritable est adorable par contre. Je suis une grande addict des comédies romantiques et je me suis dit qu'il serait vraiment génial de le voir adapté et puis finalement non, ne pas savoir à quoi ressemble les personnages, avoir les informations au compte-goutte, c'est ce qui fait la beauté de cette romance.

Pour conclure... une très belle romance, un très bon moment, j'ai lu la moitié d'une traite et je l'ai vraiment beaucoup aimé. Vous voulez lire une jolie romance ? Je vous conseille ce livre ! 

 Le livre en un gif 
 


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Lecture entrant dans les challenges :

  

Romance 4/12. 

vendredi 12 février 2016

238. ECRITS : Altération du temps

ALTERATION DU TEMPS

Bonsoir à tous !

Aller, je me lance, pour la deuxième fois depuis la création de ce blog, je vous propose l'un de mes textes, écrit en atelier ce matin. Le thème était « un dérèglement, une altération ou une perturbation du temps. » (40mn).

J'ai choisi cette image car c'est ce collier que j'avais en cours ce matin (et oui, j'ai de la suite dans les idées), mon cher petit retourneur de temps... Donc voilà, je me suis amusée avec ce texte pas du tout sérieux, j'espère qu'il vous plaira.

(les mots en italiques sont appuyés par mon physicien-conférencier imaginaire, à lire à voix haute si possible)




Extrait de conférence.


« Le temps.
Qu'est-ce que le temps ?

Une infinité impossible de temps et d'espaces ouvrant eux aussi à une multitude de parallèles possiblement réalisables dont nous choisissons la voie et, de par là même dénigrant tous les autres futurs potentiellement réalisables et que nous ne pourrons retrouver uniquement si et seulement si la conjoncture peut, et ce de manière plausible, entrer en collision avec cet autre futur, potentiellement réalisable, ouvrant alors une brèche de temps interparallelotemporelle. Ce regroupement tempoclassique pourrait donc avoir différentes… fins.

Dans un cas banal d'interparallelotemporalité, la vie de l'individu que nous nommerons A1 ne sera en rien changé car c'est l’événement K1 qui a provoqué une fracture dans ce qui deviendra donc : F1, ce qui aurait du être le futur tracé de A1 pour finalement devenir FB, le futur qui aurait potentiellement pu être un choix.

Dans d'autres cas, d'autres individus tels que A4 ont envie de changer leur destinée, c'est-à-dire F1, le futur préalablement choisi et établi. En premier lieu, il choisira de potentielles passerelles à travers le temps jusqu'à la découverte de l'interparallelotemporalité voulue, F∞.

Il faut, mesdames et messieurs, être excessivement vigilent dans le cas d'un F∞, futurs potentiellement interchangeables dans la liste des probables événements qui, de manière vraisemblable, constituerait ce que des individus lambda, tels que A4, appellent la destinée et pourrait comporter de forts risques addictifs pouvant alors entraîner de plausibles cas de tempodépendance aiguë à l'interparallelotemporalité pouvant amener sur ces mêmes sujets des tempodéfaillances corporelles... »



image TUMBLR
texte copyright MAXXIE

mercredi 10 février 2016

237. CHRONIQUE : Le Pensionnat de Mlle Géraldine, tome 1.


Le Pensionnat de Mlle Géraldine,
T1/4 : Etiquette & Espionnage
Gail Carriger, 2014
Jeunesse Fantasy
Langue française - 376 pages
Lecture numérique.

Acheter Etiquette et espionnage

C’est une chose que d’apprendre à faire une révérence comme il faut. C’en est une autre que d’apprendre à faire une révérence en lançant un couteau. Bienvenue au Pensionnat de Melle Géraldine. Angleterre, début du 19e siècle. Sophronia, 14 ans, est un défi permanent pour sa pauvre môman : elle préfère démonter les horloges et grimper aux arbres qu’apprendre les bonnes manières ! Mrs Temminnick désespère que sa fille devienne jamais une parfaite lady… aussi inscrit-elle Sophronia au Pensionnat de Melle Géraldine pour le Perfectionnement des Jeunes Dames de Qualité. Mais Sophronia comprend très vite que cette école n’est peut-être pas exactement ce que sa mère avait en tête. Certes, les jeunes filles y apprennent l’art de la danse, celui de se vêtir et l’étiquette ; mais elles apprennent aussi à donner la mort, l’art de la diversion, et l’espionnage – le tout de la manière la plus civilisée possible, bien sûr. Cette première année au pensionnat s’annonce tout simplement passionnante.

Avis

Tout d'abord, je tiens à dire que ma chronique, et très probablement les prochaines également, seront plus courtes qu'habituellement, même si celle de Fangirl était bien plus imposante qu'à l'habitude... Je vais tendre à être un peu plus concise (essayer au moins). Vous en dites quoi ?

A la recherche d'une lecture légère pour accompagner celles, plus difficiles, de francophonies et de fantasy de la fin du mois de décembre, j'ai jeté mon dévolu sur un titre que j'avais souvent vu revenir sur les blogs : Le Pensionnat de Mlle Géraldine. Beaucoup parlaient également du Protectorat des Ombrelles, autre titre de Gail Carriger, se situant dans le même univers et que j'espère lire prochainement.

Ce roman a été une lecture rapide et agréable, que tout le monde peut lire (bien que je le conseillerai principalement aux jeunes demoiselles) mais la plume de l'auteur ne semble pas être mise en valeur par la traduction. J'ai bien aimé le mélange des vocabulaires, d'époque mais également de mécanique, tout en restant accessible. L'humour, les situations parfois... souvent absurdes et le second degré, piquant permet un prisme de lecture fort sympathique, tout comme le choix de prendre Sophronia comme héroïne car ignorant tout des dessous du pensionnat, elle est à l'image des lecteurs, ce qui permet la surprise, même si ce roman sait être très prévisible dans son ensemble.

Le monde est fantasmagorique : l'Angleterre du début XIXeme, de superbes robes de crinoline, l'étiquette, les bonnes manières mais également des dirigeables, des mécaniques, du steampunk, des pirates, vampires et loups-garous. Un fameux mélange qui nécessiterait d'être plus approfondi dans les tomes suivants. J'espère d'ailleurs que les cours y occuperont une place plus importante. J'ai apprécié es bribes que Carriger nous ont apportées, le parallèle entre la femme forte et le stéréotype de celle bonne à marier. Comment s'évanouir reste mon coup de coeur du roman.

Les personnages ne sont pas très profonds, quelques créatures magiques en guise de professeurs, des camarades sympathiques tout de même, à l'image de Dimity qui paraît tout de même un peu nunuche, d'autres exécrables comme Monique. Et mes coups de cœurs avec Sidheag, Vieve et Savon (oh Savon.) Une esquisse de relation amoureuse semble déjà se dessiner entre quelques personnages, la suite nous le dira…

Pour conclure... je dirais que c'est un livre très agréable même s'il est loin du coup de coeur, il est simple, drôle et se lit rapidement. Je le conseille aux jeunes demoiselles qui aimerait mélanger aventures et mécaniques.

 Le livre en un gif 
 


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mercredi 3 février 2016

236. Bloganniversaire ! (2 ans)

Les deux ans du blog

Bonsoir à tous !

Deuxième article pour moi aujourd'hui ! C'est l'anniversaire du blog, deux ans. C'est bizarre car ce mois d'anniversaire tombe en même temps qu'un mois assez compliqué dans ma vie de tous les jours et dans ma tête.

En ce moment, j'ai plus trop envie d'écrire de chroniques, je veux lire et me reposer mais quoiqu'il en soit, je vais continuer, peut-être par coups de cœur ou coup de gueule.

Je compte également ouvrir une catégorie Rencontres car je rencontre pas mal de personnes intéressantes grâce à mon mémoire et que j'aimerai également interviewer différents auteurs si j'en ai la possibilité.

Sinon, le blog c'est 17,249 visites, 236 articles et 1377 commentaires. Je vous remercie beaucoup. Je sais que je suis loin de certains blogs mais savoir que nous avons des échanges réguliers me fait chaud au cœur. Merci !

Bonne soirée à tous ! Et joyeux 2 ans BS !  

235. CHRONIQUE : Fangirl.


FANGIRL
Rainbow Rowell, 2013
Romance Contemporaine
Langue anglaise - 459 pages
Lecture livre.

Acheter Fangirl (vo)
Acheter Fangirl (vf)


Cath est fan de Simon Snow. Le monde entier l'est. Mais pour Cath, être fan résume toute sa vie. Avant d'entrer à l'université, l'amour pour Simon Snow l'a aidé, avec sa sœur jumelle a surmonter le départ de leur mère.

Arrivée à l'université, Cath se sent abandonnée lorsque sa sœur lui annonce qu'elle souhaite avoir une colocataire inconnue. Les difficiles premiers pas d'une jeune étudiante timide, fana de fanfictions et complètement perdue.

Avis

Le challenge Read in English a fait son entrée sur Brainshadows à la rentrée et je pense que j'ai été un peu ambitieuse pour une première lecture VO avec plus de 400 pages de ce petit pavé, dans ma PAL depuis bien trop longtemps. Bien que j'ai pu lire un peu l'ebook en français lorsque je n'avais pas le livre sous la main, je reste persuadée que je l'aurais dévoré en version française, je lui ai donc donné un point de plus pour sa note Livraddict.

Rainbow Rowell a réussi un tour de force, à ce niveau, ce n'est plus de l'identification, j'ai eu l'impression qu'elle tissait autour de ma vie d'adolescente une fiction. Cath, c'est moi lorsque j'avais une quinzaine d'années. Tout y est, la volonté d'écrire, les fanfictions (et un millier de lecteur de moins), l'introversion, la peur de tout. J'ai d'ailleurs eu du mal à commencer l'histoire. Je ne sais toujours pas si ces points communs m'éloignaient de la lecture ou tout simplement que le début était un peu trop long, une fois la difficulté de l'anglais passée.

La plume de l'auteur est agréable et vraie, on s'y retrouve. Les mots semblent découler les uns des autres à travers de courts chapitres mais pourquoi faire le choix de la troisième personne alors qu'il aurait été tellement plus simple de faire de Cath la narratrice en première personne... D'un autre côté, bien que déroutant, c'est peut être également l'une des particularités de ce roman, très ancré dans la réalité, de reconstruction face à des situations difficiles. Étrangement, on peut considérer que cette romance contemporaine est également une bonne étude du phénomène étudiant...

Les thèmes abordés sont universels et touchent tout le monde a des degrés différents, l'université et le sentiment de liberté qui peut ou non en écouler avec deux points de vue, celui de Cath trop introvertie et celui de sa sœur jumelle Wren qui tente tout parce que la fac c'est fait pour ça, mais également des questions de famille et d'amour, la maladie et, plus personnel, les peurs et les passions. Le choix de la première année de fac est un bon choix, c'est là que l'on quitte le cocon familial aux États-Unis avec les campus, c'est un peu moins le cas ici mais il n'empêche que est un endroit qui peut dévorer ses activités extra-scolaires mais également générer beaucoup d'angoisses. Quand je vous parlais sociologie !

J'ai l'impression que ce roman est unique parce qu'il traite de quelque chose qui est parfois complètement occulté : le fait que les œuvres ont désormais presque tous une seconde vie et, quelque part, ça a toujours été le cas... Ici, Cath est fane d'une saga Simon Snow. Autant vous parler tout de suite de mon bémol. J'ai lu beaucoup de fanfictions pendant très longtemps et je dois vous avouer que les dernières c'était peut-être il y a un ou deux ans, du Johnlock et du Merthur (et je n'ai pas honte, il y en a des excellentes.) La question que je me pose c'est : pourquoi presque copier coller Harry Potter ? L'imaginaire de l'auteur me semble suffisante pour créer quelque chose de plus intense que ce texte qui paraît faux (je pense que je donnerai tout de même une chance à Carry On, sortit en 2015).

Au niveau des personnages, j'ai pu constater que les deux sœurs si semblables et différentes sont, avec un peu de recul, un peu cliché, principalement pour Wren qui semble incapable parfois de voir plus loin que le bout de son nez, Cath avec le succès fou en ligne qu'elle connaît devrait peut-être être un peu plus sûre d'elle. Et tous les personnages m'ont fait pensé à quelqu'un de mon entourage, c'est ainsi que j'ai constaté que Levi et mon chéri ont le même caractère, Reagan, la fausse rebelle attachante m'a fait penser à une de mes plus proches amies etc. J'ai également été touchée par le père des jumelles, ainsi que Mme Piper qui pousse le lecteur à s'interroger sur l'écriture.

Pour conclure... je dirais que c'est un très bon livre, réaliste, bien écrit même s'il lui a manqué une pointe d'originalité au niveau de la fanfictions pour qu'il devienne un coup de coeur. De même, la fin était trop rapide pour être satisfaisant.

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