Le maître d'armes
Xavier Dorison et Joël Parnotte (2015)
BD historique
Langue française
Lecture papier.
Xavier Dorison et Joël Parnotte (2015)
BD historique
Langue française
Lecture papier.
"L'honneur, quand on n'a plus rien, c'est tout ce qui reste."
Avis
Je tenais à remercier chaleureusement Priceminister pour son opération Angoulême : nous avions le choix entre différentes BD toutes plus attrayantes les unes que les autres et j’ai eu la grande chance de recevoir chez moi Le Maitre d’Armes de Xavier Dorison et Joël Parnotte. Je me suis donc lancée, pleine d’attentes, dans cet ouvrage qui a remporté le prix du manga international 2017 au Japon, une sacré récompense !
Dorison est un très bon scénariste qui nous sert la brutale confrontation de deux époques : la fin du Moyen Age, le début de la renaissance, et une myriade de chocs. Épée ou rapière, noblesse ou peuple, l’ancien contre nouveau, lorsque le dur labeur est renversé par la rapidité. La fin des valeurs chevaleresques et de la question de l’honneur. Et la religion, bien sûr, cette BD en est pleine. Plus que scénariste, Dorison est cinégraphe, tout y est de l’aventure de capes et d’épées au magistral combat final. On pourrait penser que c’est une succession de péripéties toutes plus barbares les unes que les autres, mais il y a une émotion palpable sur certaines planches, qui donneront des frissons, et encore plus sur la dernière.
Sa visée est plus que mise en valeur par les dessins de Joël Parnotte. J’ai toujours beaucoup de mal à apprécier les visages, et pourtant ici, tout le monde a sa personnalité propre, se reconnait, même de loin lorsque les traits sont un peu gros. Les paysages sont superbes, certaines coupes rapprochées, pour les yeux ou les mains, sont de grandes qualités et dès la couverture, les premières de couverture et la première page, nous savons que le graphisme sera maitrisé. Le jeu de couleurs, de contrastes est superbe, la dureté des scènes est d’un réalisme prenant. Et pourtant, je n’ai été transportée par les dessins, heureusement que certaines planches ont été pour moi des petits coups de cœur.
Tous les personnages sont intéressants, dans leur peurs, volontés, évolutions. Hans Stalhoffer ne semble pas pouvoir passer le cap de ce changement d’époque, vieux chevalier empli d’honneur et de crainte, fier et désenchanté, se retrouve presque bien malgré lui à suivre la quête folle de Gauvin, un médecin qui l’a couturé plus d’une fois. Cet homme transporte une Bible en vulgaire, c’est-à-dire en français, il est accompagné du jeune et naïf Casper, qui saura toucher le lecteur plus d’une fois. De l’autre côté nous avons le Némésis d’Hans, Giancarlo Massimo Alessandro di Maleztraza, un homme entraîné à la rapière, qui veut que l’ancien maitre d’armes ne soit plus, jaloux et craintif, vivant dans la peur d’être un jour détrôné et Thimoléon, qui se retrouve, avec ses hommes, pris dans une traque inutile. A travers les cent pages de cette bande-dessinée, nous nous rendons compte que même le plus abject des personnages est profondément humain et c’est peut-être ce qui fait que cette lecture est si appréciée.
En conclusion, je peux vous assurer que l’on peut faire lire cette BD à presque tout le monde. Tout y est, si tant est que l’on aime l’histoire et les combats à l’épée. C’est juste, cruel, vrai. Le scénario fait plus que tenir la route et le duo Dorison-Parnotte fonctionne excessivement bien. J’aurai aimé que le combat final soit plus détaillé, et certaines illustrations plus travaillées, mais en un seul mot : épique ! 8/10.
Dorison est un très bon scénariste qui nous sert la brutale confrontation de deux époques : la fin du Moyen Age, le début de la renaissance, et une myriade de chocs. Épée ou rapière, noblesse ou peuple, l’ancien contre nouveau, lorsque le dur labeur est renversé par la rapidité. La fin des valeurs chevaleresques et de la question de l’honneur. Et la religion, bien sûr, cette BD en est pleine. Plus que scénariste, Dorison est cinégraphe, tout y est de l’aventure de capes et d’épées au magistral combat final. On pourrait penser que c’est une succession de péripéties toutes plus barbares les unes que les autres, mais il y a une émotion palpable sur certaines planches, qui donneront des frissons, et encore plus sur la dernière.
Sa visée est plus que mise en valeur par les dessins de Joël Parnotte. J’ai toujours beaucoup de mal à apprécier les visages, et pourtant ici, tout le monde a sa personnalité propre, se reconnait, même de loin lorsque les traits sont un peu gros. Les paysages sont superbes, certaines coupes rapprochées, pour les yeux ou les mains, sont de grandes qualités et dès la couverture, les premières de couverture et la première page, nous savons que le graphisme sera maitrisé. Le jeu de couleurs, de contrastes est superbe, la dureté des scènes est d’un réalisme prenant. Et pourtant, je n’ai été transportée par les dessins, heureusement que certaines planches ont été pour moi des petits coups de cœur.
Tous les personnages sont intéressants, dans leur peurs, volontés, évolutions. Hans Stalhoffer ne semble pas pouvoir passer le cap de ce changement d’époque, vieux chevalier empli d’honneur et de crainte, fier et désenchanté, se retrouve presque bien malgré lui à suivre la quête folle de Gauvin, un médecin qui l’a couturé plus d’une fois. Cet homme transporte une Bible en vulgaire, c’est-à-dire en français, il est accompagné du jeune et naïf Casper, qui saura toucher le lecteur plus d’une fois. De l’autre côté nous avons le Némésis d’Hans, Giancarlo Massimo Alessandro di Maleztraza, un homme entraîné à la rapière, qui veut que l’ancien maitre d’armes ne soit plus, jaloux et craintif, vivant dans la peur d’être un jour détrôné et Thimoléon, qui se retrouve, avec ses hommes, pris dans une traque inutile. A travers les cent pages de cette bande-dessinée, nous nous rendons compte que même le plus abject des personnages est profondément humain et c’est peut-être ce qui fait que cette lecture est si appréciée.
En conclusion, je peux vous assurer que l’on peut faire lire cette BD à presque tout le monde. Tout y est, si tant est que l’on aime l’histoire et les combats à l’épée. C’est juste, cruel, vrai. Le scénario fait plus que tenir la route et le duo Dorison-Parnotte fonctionne excessivement bien. J’aurai aimé que le combat final soit plus détaillé, et certaines illustrations plus travaillées, mais en un seul mot : épique ! 8/10.
Le livre en un gif
Vous l'avez lu ? N'hésitez pas à me dire ce que vous en avez pensé !
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Ah oui, elle a l'air sublime cette BD ! Même si ce n'est pas mon genre de prédilection, tu me fais bien envie 😃
RépondreSupprimerJ'espère que tu pourras la lire, elle est superbe :)
SupprimerLa BD m'a l'air pas mal du tout ! Merci pour la découverte :)
RépondreSupprimerJ'espère qu'elle te plaira :)
SupprimerPOurquoi pas ! J'adore le GIF illustratif :D
RépondreSupprimerMerci! :D
haha, merci ! J'aime beaucoup rajouter des petites images rigolotes :)
SupprimerJ'ai pas du tout eu le temps de lire ma BD... c'est arrivé à l'arrache et tardivement :/
RépondreSupprimerC'est arrivé tard aussi malheureusement... J'espère que tu pourras la lire quand même :)
SupprimerJe ne l'ai pas lu, mais il m'a l'air très intéressant.
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